Italie, session 3

Matteo Salvini avait choisi le thème de l’immigration pour sa première année d’exercice du pouvoir, il exhume la vieille tarte à la crème du choc de l’offre pour la seconde et justifie sa politique de diminution d’impôts qui étranglent la croissance de l’économie, de plein pied dans le champ de l’école de pensée libérale. L’économiste Jean-Baptiste Say avait résumé le principe de cette politique en prétendant tout simplement que « l’offre crée sa propre demande ».

La crise italienne arrive à maturité

Depuis le temps que l’on parle de l’Italie, nous approchons du dénouement. Les éléments du décor du nouvel acte de la tragi-comédie italienne sont progressivement dressés. Et tout indique qu’elle ne se terminera pas avec autant de souplesse que l’année dernière, pour ne pas faire de vague avant les élections. La Commission européenne, les marchés et le gouvernement italien s’y préparent chacun de son côté.

À l’écoute outre-Rhin

À l’époque, il a été choisi l’expression « graver dans le marbre », mais il aurait pu lui être préféré « couper les ponts derrière soi ». Quoi qu’il en soit, c’est avec une belle détermination que les autorités, au plus fort de la crise qui secouait l’Europe, on inscrit dans les traités les ratios de déficit budgétaire et d’endettement public afin que l’on ne puisse plus revenir dessus. Les Allemands, qui ont présidé à la manœuvre, les ont même inscrits dans leur Loi fondamentale (leur constitution).